Je souhaite aborder la question de la prévention des risques, particulièrement sensible dans ma circonscription, touchée par la tempête Xynthia en 2010. Plus de trois ans plus tard, nombre de questions demeurent sans réponses, et des villages restent sans protection.
Le plan de prévention des risques littoraux est en cours de révision pour l'île de Ré. Les premières cartes ont été publiées : l'une d'entre elles montre les niveaux d'eau en cas de submersion par une tempête de vingt centimètres supérieure à Xynthia. Le canton nord y disparaît sous les eaux, avec toutes les autorisations liées au droit du sol, les permis de construire et les déclarations de travaux ! Il n'est pas acceptable de remettre en cause le tissu économique et d'envisager la fin programmée de la vie pérenne sur cette île. Je sais votre cabinet en étroites relations avec les services préfectoraux de la Charente-maritime. Quelles garanties pouvez-vous apporter aux acteurs locaux, notamment en revoyant l'application de la circulaire de juillet 2011 ? Aux scénarios catastrophistes, je préfèrerais une hypothèse progressive de rupture des digues, et intégrant les ouvrages inscrits dans le Programme d'action de prévention des inondations (PAPI).
Quelles mesures comptez-vous prendre à la suite du rapport de M. Pitié et de Mme Hélias sur l'allègement des procédures ?
Enfin, sur la question de la prévention des risques technologiques, à l'heure où le controversé PPRT (plan de prévention des risques technologiques) de PICOTYSDLP de La Rochelle est sur le point d'être lancé, envisagez-vous de réviser la loi Bachelot, afin de tendre à une disparition du risque en séparant clairement, à terme, les installations classées Seveso des zones résidentielles ?