Monsieur le Premier ministre, en juillet 2008, le Gouvernement a décidé la fermeture de la base aérienne de Cambrai : 1 500 personnels civils et militaires dans un arrondissement de 150 000 habitants, soit 1 % de la population.
Conscient de l'impact de cette décision, le Gouvernement a mis en oeuvre des mesures de compensation dans le cadre d'un contrat de redynamisation de sites de défense et a décidé l'implantation, à Cambrai, d'un établissement dépendant du commissariat général des armées.
Ces mesures ont été longues à appliquer mais ont fini par se concrétiser le 9 février 2011 par la signature du contrat et par la pose de la première pierre du centre administratif des armées par deux ministres, celui de la défense et celui de l'aménagement du territoire, accompagnés des préfets du Nord et du Pas-de-Calais – comment mieux symboliser l'engagement de l'État ? L'opération était prête et pouvait démarrer à l'été 2012, pour s'achever, comme il nous était demandé, le 1er septembre 2013.
Or, le 31 juillet 2012, le ministre de la défense a semble-t-il décidé de mettre un terme à ce projet, reniant ainsi les engagements antérieurs. Je dis « semble-t-il » car, à ce jour, le ministre n'a pas cru devoir m'en informer, marquant ainsi une forme de désinvolture à l'égard d'une collectivité qui n'a pas démérité. (Murmures sur les bancs du groupe SRC.)