Chers collègues, en l'absence du Premier ministre, j'adresse ma question à M. le ministre de l'éducation nationale.
Monsieur le ministre, hier, à la Sorbonne, avec la grande majorité du Gouvernement, vous avez écouté le Président de la République lors de son grand discours qui devait marquer les esprits en donnant le top départ de la refondation de l'école, la « priorité absolue » de son mandat.
Comme Jean-Frédéric Poisson il y a quelques minutes, et comme nombre de mes collègues, je suis resté sur ma faim. Au-delà des constats et du diagnostic désormais bien connus, aucun des fondamentaux n'a été remis en question. Aussi cette refondation est-elle pour l'instant une ambition déçue.
Le socle n'est pas remis en cause, la scolarisation des élèves handicapés progresse, la personnalisation de l'enseignement pour les élèves en difficulté avance, la mastérisation et l'intégration de la formation des maîtres à l'université est acquise. En tout cas, c'est ce que mentionne le rapport Refondons l'école de la République.
Monsieur le ministre, il est bon que le Parlement débatte de l'école, mais faut-il une nouvelle loi alors que tous les outils existent dans la loi Fillon du 23 avril 2005 ? (Exclamations sur les bancs du groupe SRC. – Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Certes, 40 000 recrutements, dont 22 000 créations de postes, sont prévus en 2013. Mais malheureusement, en vous focalisant une fois de plus sur les moyens, vous faites fausse route.
Tout le monde s'accorde à dire – et vous l'avez encore répété tout à l'heure, monsieur le ministre – que les efforts sont à faire dans l'enseignement élémentaire et pré-élémentaire. Encore faut-il des enseignants préparés, formés et respectés. (Exclamations et rires sur les bancs du groupe SRC.)