Intervention de Christian Kert

Réunion du 18 septembre 2013 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Kert :

Je félicite moi aussi la rapporteure pour son travail, réalisé dans l'urgence. J'observe cependant qu'elle a un peu trempé sa plume dans le vitriol et m'étonne qu'elle puisse conclure un tel rapport par un avis favorable – tout en me réjouissant de cet avis, qui sera également celui qu'exprimera le groupe UMP.

Il est un peu sévère d'écrire que la trajectoire de ressources actuelle est mensongère, car votre rapport n'intègre pas assez précisément le fait que la dotation budgétaire de l'État, qui était de 450 millions d'euros en 2009, a singulièrement baissé pour atteindre 235 millions d'euros en 2013 et qu'il est envisagé de la réduire encore de 100 millions d'euros en 2014. C'est là un élément majeur du financement de France Télévisions qui n'apparaît pas avec beaucoup de vérité dans votre rapport – mais sans doute allez-vous m'apporter des précisions à ce propos.

Les ressources publicitaires, dont vous dénoncez le caractère mensonger, sont très difficiles à évaluer en période de crise. Je vous épargne l'argument selon lequel ces recettes seraient plus abondantes si l'économie française allait mieux – de fait, l'économie ne semble pas repartir. Je ne crois pas que la présidence de France Télévisions ait eu l'intention de faire des ressources publicitaires une variable d'ajustement.

En matière de gestion des effectifs, il me semblait qu'une véritable politique de réduction avait été engagée depuis deux ans ou deux ans et demi et qu'une vraie gestion pratiquement au cas par cas avait été lancée. Le plan social serait-il en panne ou aurait-il été arrêté ? Ce n'est pas l'impression qui ressort des entretiens que nous avons avec la direction de de France Télévisions, pour qui cette question est une préoccupation importante.

Le groupe UMP est dans l'ensemble assez favorable aux idées exprimées dans votre rapport en matière d'objectifs. Sans doute faut-il insister sur la véritable vocation de France 3 et régler enfin, une fois pour toutes, la question de la part des émissions nationales et régionales. La proximité, qui fait l'objet d'une véritable demande, implique des coûts élevés. Faut-il continuer à maintenir sur France 3 une importante programmation nationale ?

Vous avez relevé des progrès sur France 4. Cette chaîne doit-elle être consacrée à l'enfance et à la jeunesse jusqu'à 30 ans ou sa programmation doit-elle rester ludique et axée sur des savoirs complémentaires à ceux que dispense France 5 ? Quel est votre point de vue ?

Quant à France Ô, s'il est certain qu'une chaîne consacrée aux territoires d'outre-mer est nécessaire, celle-ci rend-elle le bon service ?

D'une manière générale, votre rapport n'aurait-il pas dû formuler aussi des préconisations en vue de la belle et ambitieuse loi que promet Mme Aurélie Filippetti depuis qu'elle a pris son bureau rue de Valois ?

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