Le sommaire de votre rapport donne le ton : « une trajectoire de ressources propres mensongère » ; « une trajectoire de ressources publiques irréaliste ». Ces termes sont agressifs et peu honnêtes. Le président de la Commission l'a rappelé : France Télévisions a perdu 100 millions d'euros de recettes publicitaires. Vous conviendrez par honnêteté intellectuelle que la baisse des recettes a quelque relation avec la crise économique à laquelle, par ailleurs, le gouvernement n'apporte pas les réponses appropriées.
Le gouvernement contribuera à fragiliser encore plus les comptes de France Télévisions en baissant jusqu'en 2015 sa dotation.
Vous vous livrez à une attaque en règle contre la direction actuelle : « des efforts de gestion insuffisants » ; « lacunes » ; « un effort limité de transparence » ; « pilotage inexistant » ; « incapacité du groupe ».
Nous sommes en droit de nous interroger sur la finalité de votre rapport : nous devinons l'objectif politique que vous poursuivez, qui consiste à discréditer la gestion dans la conduite d'un COM validé sous le gouvernement précédent.
Vous vous réjouissez par ailleurs de la place supplémentaire donnée aux femmes et aux handicapés dans la diffusion des événements sportifs : je tiens à souligner le caractère quelque peu fâcheux d'une telle juxtaposition.
Sur le souhait de voir désigner davantage de femmes dans le collège d'experts, je m'interroge sur l'omniprésence de la question de la parité dans tous les sujets que le Parlement aborde : projets de loi, propositions de loi et de résolution, rapports et analyses en tous genres. Veillons, dans notre légitime aspiration à la parité, à ne pas l'affaiblir en la mettant à toutes les sauces ou en l'utilisant comme alibi – c'est une réflexion d'ordre général. Je pense notamment à la loi sur les élections départementales.
Il en est de même de la diversité. Dans votre rapport, les mots : « l'homme blanc en bonne santé surreprésenté » me mettent mal à l'aise, tant ils paraissent discriminants. Ces questions sont complexes : les aborder de façon plus subtile n'exclurait pas l'efficacité.