Intervention de Bernard Lesterlin

Réunion du 18 septembre 2013 à 11h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Lesterlin :

Je partage le constat de M. Gosselin. Il faut dire que nous revenons de loin. En dépit de la situation politique qui a été évoquée, c'est bien d'apaisement qu'il faut parler au terme d'un processus auquel nous nous sommes tous associés.

Avant même les accords de Matignon, nous avons connu des moments symboliques. C'est en juillet 1983, sous le gouvernement de Pierre Mauroy, que fut échangée la première poignée de main – historique – entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou. Et même si l'année 1984 fut marquée par des violences que nous n'avons pas oubliées, même si le drame de la grotte d'Ouvéa reste dans toutes les mémoires, le patient travail d'Edgar Pisani et du préfet Christian Blanc, conduit sous le gouvernement de Michel Rocard, a finalement débouché, en 1998, sur la signature des accords de Matignon. Une décennie les sépare de l'accord de Nouméa, dont nous sommes en train de mettre la dernière phase en musique, avant l'échéance du référendum d'autodétermination.

Il nous faut préparer ces échéances dans l'apaisement, et transférer les compétences sollicitées par les responsables qui administrent aujourd'hui leur pays à travers des institutions particulières, lesquelles pourraient – sait-on jamais – constituer un modèle exemplaire de décentralisation poussée – car l'autonomie interne n'est rien d'autre qu'une décentralisation poussée.

Je rends hommage à la qualité du travail de notre rapporteur René Dosière, qui s'est appuyé sur les signataires de l'accord, dans une démarche de recherche d'unanimité. Les sénateurs ont su apporter la touche finale à ce texte. Le groupe SRC soutiendra bien sûr la démarche du Gouvernement.

Quant au projet de loi ordinaire, nous souhaitons l'enrichir des dispositions contenues dans la proposition de loi que notre collègue Chantal Berthelot a déposée le 13 juin dernier, afin de mieux lutter contre l'orpaillage clandestin en Guyane. Nous associons bien sûr Mme la garde des Sceaux à ce vieux combat des députés de Guyane.

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