Intervention de Gérard Amiel

Réunion du 17 septembre 2013 à 18h45
Commission de la défense nationale et des forces armées

Gérard Amiel, président de Renault Trucks Defense :

Notre activité est ancienne : elle remonte au temps de Renault véhicules industriels, et nous avons agrégé au fil des ans plusieurs constructeurs, ce qui explique que vous pouvez voir les plus anciens de nos véhicules défiler le 14 juillet sous différentes marques, comme Berliet.

L'activité « défense » a été filialisée au sein du groupe Volvo, avec une structure juridique propre, depuis le 1er juin 2011.

À cette date, nous réalisions 250 millions d'euros de chiffre d'affaires, contre 500 millions en 2013, celui de Panhard compris, qui compte pour 80 millions d'euros dans ce total. En 2011, l'exportation représentait 5 % de notre chiffre d'affaires, contre 60 % en 2013. Cela s'explique principalement par la baisse des commandes françaises.

Il faut toutefois souligner que le maintien de commandes françaises est un indispensable levier pour développer nos exportations : en effet, l'image de nos véhicules est donnée par leurs utilisateurs français, qui savent les faire valoir, par exemple, à l'occasion de manoeuvres conjointes avec d'autres forces.

Or les contraintes budgétaires conduisent l'armée de terre à conserver des véhicules obsolètes, comme les VAB, que nous ne commercialisons plus. Il faudrait que la France acquière, même en petites quantités, nos matériels les plus récents pour faciliter leur exportation. « Utilisé par les armées françaises » constitue un bon label à l'international…

S'agissant de la société Panhard, nous l'avons acquise dans une optique de rationalisation. Or le plan de charge de cette société a été affecté par plusieurs décalages de commandes françaises, sans qu'elle ait eu le temps de développer des modèles destinés à l'export afin de compenser la réduction du marché national. Nous devrons donc soutenir cette société quelque temps. Si nous l'avons acquise à 100 %, nous lui conservons une identité juridique à part jusqu'au 1er janvier 2015, date à laquelle elle sera intégrée dans une structure juridique unique. Celle-ci permettra d'éviter certaines redondances, mais nous conserverons tout de même la marque Panhard, comme nous avons conservé la marque ACMAT. Cette marque est en effet appréciée de certains utilisateurs, notamment en Afrique, où les Tchadiens ont engagé le Bastion, son best-seller, au Mali : désormais, toutes les forces de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) se disent désireuses de s'équiper du Bastion d'ACMAT.

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