Nous ne sommes pas les seuls à savoir fabriquer des SNLE, les Américains, les Russes et les Chinois ont également des compétences dans ce domaine.
DCNS est aujourd'hui détenu à 64 % par l'État, 35 % par Thales et 1 % par le personnel, part qui devrait doubler prochainement. Pour ce qui concerne la préservation du pouvoir régalien de l'État au regard de la hauteur de capital détenu, j'ai tendance à répondre par comparaison, je peux citer l'exemple de la filiale d'EADS, Astrium, fabricant des missiles de la force de frappe, dans laquelle l'État détient 12 % des parts et considère qu'il a toujours les moyens d'exercer son pouvoir de contrôle. Pour répondre à la question posée, il est possible de considérer mutatis mutandis que cette part du capital serait suffisante également chez DCNS. Par ailleurs, et sans parler de l'opportunité de le faire, des alliances au niveau européen indispensables face aux nouveaux entrants asiatiques sur le marché ne pourraient se faire sans une diminution de la part de l'État. Il y aura bien six, et non cinq, frégates en service en 2019, dont une est livrée. Nous espérons en effet que l'étalement de la fabrication des FREMM sera compensé par l'exportation, variable d'ajustement, et même au-delà. Nos efforts en la matière sont d'ailleurs indépendants de la LPM et nous sommes présents sur les différents marchés avec l'excellent navire qu'est la FREMM. La voie du leasing semble être un facilitateur. Je ne fais toutefois pas de différence entre coût d'acquisition et coût de possession : le navire acquis en leasing serait loué sans équipage, sans munition et sans MCO, qui seraient à la charge du « locataire ».
Pour ce qui concerne l'évolution des effectifs, si le nombre de départs est appelé à rester stable en fonction de la pyramide des âges, le nombre d'embauches dépend, lui, directement des commandes et de la charge de travail. Un éventuel étalement des Barracuda et des FREMM se traduirait naturellement par un ralentissement des embauches liées à ces programmes.