On a évoqué nos niches de développement : on entend généralement par là de petites activités très profitables, or il faut noter que les nôtres ne le sont pas encore : par nature, ni l'investissement en recherche et développement ni les premières commandes ne sont rentables à court terme.
Les énergies marines renouvelables font partie de nos secteurs de développement, même si l'industrie navale de défense restera notre coeur de métier.
Pour ce qui est des zones dans lesquels nous prospectons des contrats, il n'y a rien à attendre du marché américain, qui nous est fermé, et pas plus du marché européen, sur lequel la plupart des États disposent de capacités nationales de production. En revanche, l'Asie du Sud-Est est un marché prometteur, avec les craintes que suscite auprès des États de la région la montée en puissance de la Chine ; nous sommes donc présents dans tous les appels d'offres lancés par ces derniers. De même, la menace iranienne crée un besoin d'équipement important pour plusieurs États du Moyen-Orient. Nous développons ainsi nos liens avec les Émirats arabes unis, avec l'Arabie saoudite – où un contrat de rénovation de frégates pour 750 millions d'euros est en cours de finalisation – ainsi qu'avec le Quatar, le sultanat d'Oman et le Koweit.
L'Amérique du Sud représente également un marché prometteur, principalement au Brésil, mais pas uniquement. Il ne faut pas non plus oublier la Russie, qui nous a acheté deux bâtiments de projection et de commandement, et où nous continuons nos activités de prospection.
S'agissant du projet de frégate de taille intermédiaire, il en est encore à ses prémisses. Le projet de LPM ne l'intègre d'ailleurs pas. Ce projet vise à la fois à pourvoir au remplacement des frégates de classe Lafayette et à adapter notre offre à certains marchés étrangers, pour lesquels nos FREMM seraient soit surdimensionnées, soit trop automatisées.