Monsieur le ministre, soyez le bienvenu, en compagnie de vos collaborateurs – au premier rang desquels l'ambassadeur d'Espagne en France, M. Carlos Bastarreche –, à l'occasion de votre visite en France. Nous serons heureux d'entendre vos analyses sur les perspectives en Espagne et en Europe pour 2014 et 2015.
La situation économique de votre pays s'améliore lentement, mais notablement : les taux d'intérêt sont revenus à des niveaux acceptables – moins de 5 %. Certes, l'Espagne est encore en récession et connaît un taux de chômage particulièrement important, de l'ordre de 27 %, et jusqu'à 50 % chez les jeunes. Vous avez entrepris des réformes d'ampleur afin de réduire les dépenses, améliorer la compétitivité du pays et assainir le secteur bancaire ; parallèlement, un plan d'aide européen est en cours. Nous savons que cet ajustement est extrêmement douloureux pour la population espagnole.
Tout comme la France, l'Espagne dispose d'un délai supplémentaire pour ramener son déficit budgétaire à moins de 3% du PIB. Comme nous, vous êtes convaincus qu'il est nécessaire de relancer la croissance et l'innovation parallèlement à la consolidation budgétaire et à la réduction des déficits publics, et je crois que nous avons la même vision de la façon de surmonter la crise de la zone euro –le pire étant, semble-t-il, derrière nous.
Deux conseils européens importants sont prévus d'ici à la fin de l'année ; nous souhaiterions que vous nous fassiez part de vos vues concernant l'avancée du projet de construction européenne, la feuille de route sur la zone euro et la politique étrangère et de défense commune. Et je vous remercie d'avoir fait distribuer à chacun des membres de la Commission un exemplaire en français de votre memorandum, Mon idée sur l'avenir de l'Europe.
Enfin, au-delà du partenariat européen, nous avons une approche similaire des relations avec notre voisinage, notamment en raison de l'importance que nous accordons aux pays de la rive sud de la Méditerranée.