Intervention de Antoine Bouvier

Réunion du 18 septembre 2013 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Antoine Bouvier, président de MBDA :

Si nous avions dans nos quatre pays européens des situations de surcharge et de sous-charge en production, la structure MBDA en serait optimisée. Malheureusement, les quatre pays connaissent la même pénurie. Peut-être le développement des activités de production au Royaume-Uni pourra-t-il permettre le transfert d'activités en France. En effet, alors que le Royaume-Uni a été en situation de production très faible durant de longues années, l'augmentation actuelle des budgets britanniques consacrés aux missiles va faire repartir la production. Toutefois, nous ne sommes pas en situation de gérer des plus et des moins. Nous ne gérons que des moins.

Quant à l'Aster, les Italiens n'ont toujours pas pris leur décision, alors qu'il s'agit bien d'un missile franco-italien : le sommet franco-italien devrait apporter une confirmation que les deux pays sont engagés ensemble pour poursuivre cette coopération.

MBDA permet de concrétiser une approche européenne sans laquelle aucun des quatre pays du groupe n'aurait les moyens de développer seul les missiles que le groupe produit. Si les Britanniques avaient financé seuls l'ANL – ils l'ont envisagé un moment –, c'eût été catastrophique et pour la coopération franco-britannique et pour la France, qui se serait retrouvée dans la position de l'acheteur.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion