Intervention de Robert Catherine

Réunion du 17 septembre 2013 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Robert Catherine, directeur général de la SAFER de Martinique :

Depuis un an, à la Martinique, les EPF et les SAFER travaillent ensemble. Nous sommes complémentaires et nous ne devons pas nous opposer les uns aux autres. La SAFER est un opérateur foncier rural, tandis que l'EPF se consacre plus au foncier urbain, sauf dans certains secteurs dont ils se partagent la gestion. Telle est la conclusion du rapport établi à la fois par la FNSAFER et par M. Marc Kaszynski, président de l'EPF Nord-Pas-de-Calais.

Les SAFER fonctionnent de façon satisfaisante depuis 50 ans, mais elles ont été créées à une époque où l'État avait les moyens d'en assurer le financement. Hélas, au fil du temps, ce financement a progressivement diminué et un grand nombre de SAFER connaissent d'importantes difficultés financières, et cela est vrai sur l'ensemble du territoire français. Les EPF, dès leur création, ont reçu une dotation. Il ne s'agit pas de retirer aux EPF une part de leurs financements. Ce qui distingue les SAFER, c'est qu'elles assurent la cogestion du foncier rural entre l'État, les élus et le monde agricole. Si dans nos départements ces différents mondes sont parvenus à un consensus, c'est qu'ils sont amenés, au sein des SAFER, à se côtoyer et à se connaître. Pour parvenir à ce consensus, l'EPAG a été contraint de créer une commission spécifique pour l'agriculture.

L'EPF qui a été créé en Martinique dispose de moyens financiers supérieurs à ceux de la SAFER. C'est un partenaire vers qui nous dirigeons les opérations foncières qui nous paraissent présenter une utilité. Car la SAFER ne s'intéresse pas uniquement au foncier agricole. Elle s'intéresse à l'aménagement du territoire, au désenclavement des exploitations, au développement local, à l'espace rural. En Martinique, un propriétaire foncier souhaitait vendre le Musée de la banane pour réaliser une grosse spéculation foncière. La SAFER a préempté l'opération en révision de prix. Il a accepté notre contre-offre et nous avons acheté le bien pour le revendre à la commune de Sainte-Marie qui l'a mis à la disposition d'une association. Voilà à quoi servent les SAFER. En métropole, elles achètent des terrains pour le compte des collectivités, en prévision de travaux d'aménagement de routes ou de lignes SNCF, ou pour le compte du Conservatoire du Littoral. Comme vous le voyez, notre champ d'intervention est très diversifié.

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