Je m'associe aux collègues qui ne souhaitent pas remettre en cause la réduction d'impôt pour enfant scolarisé. Malgré notre volonté d'organiser le redressement des comptes dans la justice, les mesures que nous avons prises l'année dernière ont eu quelques effets aux marges qui ont touché les classes moyennes – ce fut par exemple le cas de la nécessaire refiscalisation des heures supplémentaires et du maintien du gel du barème. Ce serait un mauvais signal de toucher à cette réduction. S'il fallait la compenser, mieux vaudrait regarder du côté du quotient familial.
D'autre part, je souscris à la volonté commune de soutenir les entreprises, mais à la condition que ceux qui tirent des profits importants de l'activité économique, sous forme de salaires très élevés ou de revenus des capitaux, contribuent à la hauteur de ce qui est nécessaire. De ce point de vue, je crois qu'il nous faudrait retravailler sur la progressivité de l'impôt sur le revenu.
Concernant la transition écologique, nous devons trouver un système de compensation qui évite d'exclure certains secteurs de la taxe carbone, de manière, là aussi, à ne pas envoyer un mauvais signal. Il faut que chacun, partout, paie le vrai prix du carbone, quitte à trouver d'autres moyens pour soutenir les secteurs économiques qui pourraient être mis en difficulté.