Sur la réforme des retraites, la gauche était attendue, elle qui avait souvent été accusée, notamment par vous, M. Woerth, d'avoir toujours contourné l'obstacle et laissé la droite se débrouiller avec le problème. Le défi pour la gauche était d'assurer l'avenir des retraites dans le respect de la justice. De ce point de vue, nous avons su dépasser le cadre de l'ajustement budgétaire pour proposer une réforme de justice sociale, via la prise en compte de la pénibilité et des carrières heurtées, notamment des femmes. C'est une avancée considérable pour ceux qui ont souffert physiquement de l'exercice de leur métier.
Je suis étonné en conséquence d'entendre Éric Woerth prétendre qu'il s'agit d'un projet injuste qui se résumerait à une hausse des prélèvements obligatoires. En effet, l'UMP n'a rien d'autre à proposer que de porter les deux bornes d'âge à 65 et 70 ans : cela reviendrait à imposer aux salariés qui ont déjà acquitté leurs cotisations de continuer à payer, ce qui est bien l'augmentation des prélèvements sur les ménages la plus injuste qui soit.
S'agissant de problèmes complexes sur lesquels tous les gouvernements ont buté, ce texte propose des solutions équilibrées.