Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, l’éducation « pour tous » est effectivement un thème de nature à nous rassembler.
Votre proposition de loi visant à introduire la notion de territoires ruraux et de montagne dans le code de l’éducation n’est pas à prendre à la légère. Elle se situe à l’intersection de deux missions privilégiées de l’action publique : l’aménagement du territoire et l’éducation. Elle nous rappelle que l’éducation, pour être républicaine, doit constamment veiller à ce qu’aucune fraction de sa jeunesse ne soit laissée en déshérence. L’éducation n’est républicaine que lorsqu’elle unifie toutes les composantes du territoire national.
Veiller à ce que notre jeunesse puisse, sans exception, bénéficier sur l’ensemble du territoire national d’une éducation d’égale qualité, c’est pour nous prendre acte d’une prérogative qui nous honore en même temps que d’une charge qui nous incombe : il nous importe donc d’être à la hauteur. La refondation républicaine de l’école est une opération de redressement national.
C’est fort de ce sentiment de responsabilité qu’il y a maintenant un peu plus d’une année, le Président de la République François Hollande annonçait qu’il ferait de la refondation de l’école de la République, de la priorité à la jeunesse, la pierre de touche de son quinquennat.