Il n'existe finalement que trois solutions pour une réforme des retraites : obliger les actifs à travailler plus longtemps, augmenter les prélèvements ou diminuer les pensions. Avec ce texte – je me garderai bien de parler de réforme –, vous réussissez l'exploit de faire les trois en même temps ! Non contents de cela, vous décidez de reporter du 1er avril au 1er octobre la revalorisation des pensions, injustice absolue. Le minimum vieillesse lui-même n'a échappé à ce décalage que grâce à un arbitrage ministériel rendu in extremis. Vous portez un mauvais coup aux retraités en allant ainsi leur faire les poches, et pour rien moins qu'un milliard d'euros ! Alors que le pouvoir d'achat a déjà diminué de 0,9% en 2012 – il n'avait pas reculé depuis 1984 – vous allez encore l'amputer.