Ce sont plutôt les articles 5 et suivants relatifs à la prise en compte de la pénibilité qui resteront gravés dans l'histoire des réformes des retraites.
Celle-ci est équilibrée, l'effort étant partagé entre les actifs, les employeurs et les retraités. Pourquoi ne faudrait-il rien demander aux retraités ? Ils ont certes gagné leur retraite pour laquelle ils ont cotisé tout au long d'une vie de travail où, soit dit au passage, ils ont vraisemblablement rencontré moins de difficultés que beaucoup de jeunes aujourd'hui parce qu'il y avait plus de travail. Mais ils ont aussi un devoir de solidarité à l'égard des jeunes générations. Il n'est pas anormal qu'ils soient appelés à participer à l'effort. Pour une pension de 1 000 euros par mois, le report de la revalorisation représente une perte de neuf euros par mois sur six mois. Ce n'est pas rien, mais cela reste modeste. Il faut ajouter que ce décalage de six mois ne sera pas reproduit par la suite.
Au nom même de la solidarité qui doit exister entre les générations, je suis défavorable à ces amendements de suppression.