Intervention de Philippe Vigier

Réunion du 1er octobre 2013 à 16h45
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

La défense du pouvoir d'achat n'est pas l'apanage d'une famille politique. Nous aussi avons cette préoccupation ancrée dans nos gènes.

Il faut souligner que le financement du régime général ne repose qu'à 64% sur les salaires. Cela traduit bien le problème de structuration de notre système de retraites et l'insuffisance de la solidarité entre générations.

Si nous dénonçons l'augmentation de 0,15% des cotisations patronales – toujours non compensée à ce jour, en dépit de l'engagement pris par le Premier ministre – c'est que la France a le triste privilège d'un taux de prélèvement sur ses entreprises de cinq points supérieur à ce qu'il est dans les autres pays de l'Union européenne, qui sont nos concurrents. En augmentant les cotisations patronales, vous grevez la compétitivité. En augmentant les cotisations salariales, vous amputez le pouvoir d'achat. Et au final, vous n'apportez aucune réponse. Madame Fraysse, nous ne demandons pas que les salariés travaillent jusqu'à soixante-quinze ans. Mais avec ce texte, ils devront cotiser plus longtemps sans que l'âge légal ait été reculé, ce qui signifie qu'ils partiront avec des retraites toujours plus faibles. De cela, nous ne voulons pas.

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