Je vous remercie de ces paroles apaisantes, monsieur Savary. Elles viennent adoucir l’ambiance de ce débat, qui selon moi en avait besoin.
Je vous invite simplement à vous inspirer de cette proposition, car certaines des personnes qui ont voté pour vous voilà quelques mois regrettent leur choix, regrettent de vous avoir élu et regrettent que votre groupe soit désormais majoritaire. Le service après-vente électoral étant tout simplement le respect de la parole donnée aux électeurs, vous devriez peut-être en faire l’une de vos préoccupations.
Quant à l’article 1er, il porte sur le dialogue social précédant un conflit. Certains ont prétendu que cette proposition de loi portait atteinte au droit syndical. Sachez que je suis avocat de profession et que j’ai défendu des employés aux prud’hommes. Ma mère a exercé des responsabilités syndicales pendant vingt-cinq ans, consacrant à cette fonction une partie de sa vie. Loin de moi l’idée, donc, de vouloir porter atteinte à la liberté syndicale et au droit de grève dans ce pays ! Je suis un républicain, mais je considère qu’un certain nombre de libertés doivent être encadrées par la loi. C’est ce qui a été fait pour d’autres modes de transports et c’est ce que nous proposons dans cet article 1er auquel, monsieur le président, je suis tout naturellement plus que favorable.
Avant que nous passions au vote, je souhaite remercier monsieur le ministre de sa présence, ainsi que les administrateurs de l’Assemblée qui ont travaillé sur la rédaction de ce texte. Je salue en particulier mon collègue Thierry Mariani, qui m’a fait l’honneur de m’accompagner aujourd’hui.