Nous sommes nombreux à souhaiter connaître la position du Gouvernement sur ce sujet particulier et, plus largement, sur les conséquences du texte pour les jeunes générations. Des inquiétudes légitimes s'expriment, dont plusieurs de nos amendements se font l'écho. Elles sont dues à la conjonction de trois facteurs : l'allongement de la durée moyenne des études ; les difficultés d'insertion dans la vie active ; les conséquences de l'allongement de la durée de cotisation envisagée dans la présente réforme. Pour ces raisons, il faut aller plus loin en faveur des jeunes. Il a été question hier d'un dispositif de rachat de cotisations correspondant aux trimestres d'études, dont on a vu les lacunes. Il conviendrait de le compléter par des mesures permettant aux jeunes d'acquérir des droits à la retraite plus précocement mais il reste à en déterminer le moyen. L'enjeu est capital puisqu'il s'agit de préserver la confiance de la jeunesse dans la retraite par répartition ; la proposition contenue dans cet amendement peut être une première réponse. Cependant, le dispositif général doit être conçu avec soin : il ne s'agit en aucun cas d'assimiler les stages à des emplois ; par ailleurs, tous les étudiants ne sont pas tenus aux mêmes périodes de stage. C'est pourquoi nous proposerons des amendements tendant à favoriser le rachat plafonné de trimestres d'études, pour ne pas favoriser ceux qui font des études longues.