Le directeur de campagne a été nommé tardivement, pas avant le mois de mai.
Ce qui a fait déraper ma campagne, et ce qui m'a fait comprendre que j'étais instrumentalisé, politiquement parlant, c'est le choix de mon suppléant. En fait, on voulait utiliser l'image du comandante Bruguière, mais on ne voulait surtout pas qu'il prenne une quelconque initiative parce qu'il ne connaissait rien à la politique. Il devait donc exécuter fidèlement les instructions, en particulier celles de M. Jean François-Poncet. Il avait été décidé notamment que mon suppléant serait Alain Merly. Comme je ne trouvais pas très cohérent de choisir pour suppléant le député sortant qui ne se représentait pas, je m'y suis opposé, car cela ne donnait pas une très bonne image. Mon entourage, y compris M. Gonelle, y a vu un casus belli. À partir de là, les difficultés surgissaient de tous les côtés et, d'après ce que j'ai pu comprendre, M. Gonelle a savonné la planche de plus belle. En tout cas, j'ai rencontré de sérieuses difficultés au sein de mon équipe. Cela se passait trois semaines avant le premier tour et je sentais que je ne maîtrisais plus grand-chose.