Nous continuons l'audition des représentants des syndicats de l'entreprise Goodyear. Après la CGT hier, nous entendrons aujourd'hui M. Virgilio Mota da Silva, délégué du syndicat SUD de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord.
Cette audition est ouverte à la presse mais, à la différence de la précédente, elle n'est pas retransmise sur le portail vidéo de l'Assemblée nationale, la pièce où nous nous tenons n'étant pas équipée pour cela.
Un compte rendu de nos débats sera établi dans les jours qui suivent notre réunion. Il vous sera soumis, monsieur Mota Da Silva, pour que vous puissiez vous assurer qu'il correspond exactement aux propos que vous aurez tenus, avant d'être publié sur le site Internet de l'Assemblée nationale.
Conformément à nos habitudes de travail, je vous donnerai d'abord la parole pour un exposé introductif. Notre rapporteure, Mme Pascale Boistard, vous posera ensuite une première série de questions, avant que les autres membres de la commission d'enquête vous interrogent
Le syndicat Sud est, avec le syndicat CFE-CGC, un syndicat minoritaire sur le site de l'usine d'Amiens-Nord. Mme Charrier, de la CFE-CGC, secrétaire du comité central d'entreprise de Goodyear Dunlop Tires France (GDTF), nous a rappelé la semaine dernière la chronologie des événements intervenus depuis 2007 dans les deux usines Goodyear d'Amiens-Nord et d'Amiens-Sud. Selon ses dires, la CGT portait une large part de responsabilité dans la situation actuelle – je rappelle que la direction de Goodyear a décidé, le 11 janvier dernier, de fermer l'usine d'Amiens-Nord, ce qui entraînerait près de 1 200 licenciements. Hier, les représentants de la CGT ont rejeté cette accusation en portant la responsabilité sur la direction de l'entreprise.
L'audition d'aujourd'hui vous permettra, monsieur, de nous exposer votre analyse des faits. Nous voudrions en particulier savoir pourquoi les situations respectives des usines d'Amiens-Nord et Sud ont divergé aussi radicalement. Quel est le rôle des syndicats, et en particulier celui d'un syndicat minoritaire, dans le dialogue social au sein de l'entreprise, dialogue semble-t-il difficile dont Mme Charrier nous a dit qu'il était marqué par des violences verbales et parfois physiques ? Quelle est votre appréciation de la situation actuelle et de son évolution ?
Conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, je vais vous demander de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.