Les investissements censés nous sauver du naufrage ne représentaient qu'un leurre pour nous faire accepter, à travers le 4x8, une organisation du travail tellement pénible qu'elle nous aurait menés à notre perte. Comme le montre le rapport d'Ecodia, la direction n'a pas modifié sa proposition d'un iota : elle souhaitait passer de 326 à 350 jours d'ouverture de l'usine par an ; nous avons formulé des propositions allant, de mémoire, jusqu'à 342 jours, mais c'était 350 ou rien. Nous avons estimé que ces changements dégradaient tellement les conditions de travail et la vie de famille des salariés qu'ils étaient à la fois intenables et contreproductifs, au sens où ils ne garantissaient en rien la pérennité de nos usines. Et c'est ce que les salariés de Dunlop sont en train de vivre aujourd'hui. J'espère me tromper, mais vous risquez bientôt d'entendre parler de cette usine ; il faudra alors y prêter une attention particulière, car ces salariés ont également souffert dans leur chair à cause d'un accord qu'ils avaient pourtant refusé et qu'on leur a imposé. Tous les points négatifs de cette organisation du travail, que nous avions pointés, ressortent aujourd'hui.