Le personnel d'Amiens-Nord, qui vit une tension intolérable, veut absolument voir l'avenir se dégager d'une manière ou d'une autre et retrouver des perspectives. Le plus angoissant reste de ne pas savoir de quoi le lendemain sera fait. Si nous disposions d'un contre-projet, nous pourrions nous battre tous ensemble pour l'imposer à la direction.
Quant à Amiens-Sud, vous demandez si, en dépit des conditions de travail difficiles, il ne vaut pas mieux travailler que de voir l'usine fermée. Pour ma part, je ne peux pas poser la question dans ces termes ; autant demander si vous préférez être guillotiné ou pendu. En tout état de cause, le 2 septembre 2009, le tribunal a invalidé l'accord, sur quatre points en particulier, enjoignant à la direction de les corriger. En appel – arrêt rendu le 17 mars 2011–, la direction a réussi à prouver qu'elle avait apporté toutes les modifications nécessaires.