Tout à fait. Le débat public aurait pu être sans fin, ou en tout cas ne déboucher sur rien de concret pendant des mois : dans notre société démocratique, cela ne va pas sans poser problème. Or la seule personne qui aurait pu saisir la commission des infractions fiscales, c'était le ministre du budget, qui se trouvait être la personne mise en cause. C'était une situation inédite…
Le temps judiciaire n'est ni le temps médiatique, ni le temps politique. Les magistrats sont des gens responsables, et ces décisions ne sont pas de celles qui se prennent à la légère. Ma réflexion avait commencé, mais je n'étais pas encore sûr de ce que j'allais faire : j'attendais de voir comment les choses allaient évoluer.
Je n'ai pas pris ma décision à cause du courrier de M. Plenel, mais il est évident que celui-ci a contribué à accélérer les choses : dès lors que j'étais destinataire d'une lettre, il fallait que je prenne une position.