Je n'ai eu aucun contact que ce soit avec des collaborateurs politiques, que ce soit du ministère de la justice, de Matignon ou de l'Élysée. Le seul contact que j'aie eu avec la chancellerie est une conversation téléphonique d'une minute à peu près, le 18 mars en début d'après-midi : c'est d'ailleurs quelque chose de tout à fait normal ; dans une chaîne hiérarchique, il n'est pas choquant que l'on ait besoin d'un renseignement immédiat et que l'on aille directement à la source. En l'occurrence, la DACG m'a demandé les conclusions de l'expertise et ce que j'envisageais de faire : j'ai répondu que j'allais ouvrir une information judiciaire. Nous en sommes restés là.
Je n'ai reçu à aucun moment le moindre message politique que j'aurais pu de quelque façon que ce soit interpréter comme un frein à ce que j'allais faire.
Mes relations avec mon procureur général sont bonnes ; nous respectons le dialogue institutionnel. Je ne lui ai pas demandé d'instructions ; je l'ai toujours informé de mes intentions, le mettant en mesure de faire valoir ses observations. Il n'a jamais cherché à contrecarrer les décisions que j'avais prises. C'est, je crois, un fonctionnement très harmonieux.