Intervention de Manuel Valls

Réunion du 16 juillet 2013 à 17h15
Commission d'enquête relative aux éventuels dysfonctionnements dans l'action du gouvernement et des services de l'État, entre le 4 décembre 2012 et le 2 avril 2013, dans la gestion d'une affaire qui a conduit à la démission d'un membre du gouvernement

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur :

Il s'agit d'un banal concours de circonstance fortuit : un policier a prêté son téléphone portable à une personne qu'il connaissait, en l'espèce M. Gonelle. Lorsque le policier et sa hiérarchie ont réalisé ce qui s'était passé, ils en ont rendu compte, en raison de la médiatisation de l'affaire, ce qui était normal et même nécessaire.

Il est habituel que les préfets – qui représentent chacun des ministres sur un territoire donné – puissent avoir des relations directes avec les cabinets d'autres ministres que celui de l'intérieur. C'est même fréquent lorsque le ministre en question est un élu du département, a fortiori lorsque sa chef de cabinet est une ancienne sous-préfète du même département.

Certains ont allégué que le ministère de l'intérieur aurait porté atteinte au secret des sources ou utilisé les moyens de l'État pour connaître les informateurs de Mediapart. Les explications fournies par Mme Valente à votre Commission et le rapport du directeur départemental de la sécurité publique du Lot-et-Garonne rédigé a posteriori, le 21 mai 2013, ont, de mon point de vue, réduit ces accusations à néant : le policier et sa hiérarchie ont eu connaissance du contact téléphonique entre M. Gonelle et M. Plenel de manière tout à fait fortuite.

Compte tenu de sa banalité, cet incident n'avait donné lieu qu'à une simple remontée d'information : le préfet du Lot-et-Garonne avait adressé un message électronique à la permanence de mon cabinet le 11 décembre 2012. Par la suite, dans le contexte des travaux de la commission d'enquête et des informations publiées par la presse, le directeur départemental de la sécurité publique du Lot-et-Garonne a rédigé le rapport plus formalisé, plus officiel que j'ai mentionné. Permettez-moi, monsieur le rapporteur, de vous remettre ces deux documents.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion