Monsieur le ministre, vous vous êtes défendu à plusieurs reprises d'avoir été « trop informé ». Néanmoins, est-il absurde qu'un ministre de l'intérieur ou un Gouvernement reçoive des informations sensibles non pas par la voie d'une enquête – encore moins d'une enquête qui interférerait avec une procédure judiciaire en cours –, mais par celle des services de renseignement ? Les renseignements généraux, aujourd'hui intégrés à la DCRI, ont toujours recueilli et porté de tels éléments à la connaissance du ministre de l'intérieur. Vous dites ne pas avoir eu connaissance d'informations particulières relatives à l'affaire Cahuzac et ne pas avoir désiré en obtenir – je vous crois volontiers. Cependant, avez-vous trouvé sur votre bureau d'autres informations sensibles transmises spontanément par la DCRI ? Je pense en particulier à l'une des affaires concernant M. Woerth, qui n'est sans doute pas sans lien, à travers la liste dite « Falciani », avec l'affaire Cahuzac.