Lorsque je détiens des éléments tangibles, je peux être amené à les transmettre à la justice. Je lui ai ainsi remis, le mois dernier, le rapport d'inspection sur l'usage des frais d'enquêtes par les cabinets ministériels, que j'avais moi-même demandé il y a quelques mois à la suite de révélations parues dans la presse.
S'agissant de l'affaire Cahuzac, dès que la presse a fait état d'une note relative à UBS et, peut-être, à un compte de M. Cahuzac en Suisse ou à l'étranger, le directeur central du renseignement intérieur et moi-même avons demandé une recherche. Or, le document trouvé, qui m'a été transmis le 19 décembre et que vous connaissez, mentionne non pas le nom de M. Cahuzac, mais d'autres noms, sans que sa crédibilité soit d'ailleurs avérée.
Du reste, si la DCRI avait été en mesure de me transmettre d'autres éléments, cela signifierait que mes prédécesseurs auraient également pu en avoir connaissance.
J'éprouve quelques difficultés à suivre votre raisonnement, madame la députée. J'ai agi avec méthode, dans le respect des règles. Je suis convaincu que mes collègues du Gouvernement ont fait de même. Vous pouvez, certes, avoir un avis différent ou une autre conception des règles, c'est votre droit.