J'ai évoqué les frais d'enquête parce qu'ils concernaient mon administration. Le ministère de l'intérieur n'était pas concerné par l'affaire Cahuzac. Il l'est depuis le 8 janvier dans la mesure où l'enquête est menée par une division de la direction centrale de la police judiciaire, sous l'autorité du Procureur.
Dans notre pays, c'est heureux, les procureurs font appel à la police judiciaire, et les policiers, dont l'engagement est tout à fait remarquable, respectent le travail des procureurs. Un lien de confiance s'établit entre eux. Si j'avais demandé à la DCRI ou à un autre service de mener une enquête parallèle et que le procureur de la République de Paris – qui traite d'autres affaires, notamment de terrorisme, avec la DCRI – l'avait appris, alors on casse tout lien de confiance. C'est d'ailleurs arrivé, dans le passé. Il convient au contraire que le parquet et la police judiciaire travaillent ensemble dans les meilleures conditions de confiance. Il en va des intérêts fondamentaux du pays et de nos concitoyens. Je ne peux pas vous suivre dans votre raisonnement, madame la députée. Nous emprunterions une voie très dangereuse. Je vous invite à rencontrer les professionnels concernés : ils vous feront part de la manière dont ils conçoivent leur mission.