Mon statut de président de cette Commission d'enquête ne m'empêche pas de rester un homme libre. Le statut juridique des lanceurs d'alerte représente un véritable problème. Pour la deuxième fois – voire davantage, car d'autres exemples ont existé dans le passé –, un citoyen français ayant travaillé en Suisse est mis en détention provisoire pour avoir révélé à l'administration française et au Parlement français des cas de collaboration dans la fraude fiscale. En quoi ce sujet interfère-t-il avec les travaux de notre Commission ?
En revanche, chacun étant maître de ses décisions, je respecte le refus de notre rapporteur de se rendre à cette conférence de presse. Pour ma part, étant libre de mes propos à l'extérieur de cette Commission, j'irai exprimer ce que je pense concernant la nécessaire protection des lanceurs d'alerte.
Madame la ministre, cette Commission d'enquête a pour objet de faire la lumière sur d'éventuels dysfonctionnements dans l'action du Gouvernement et des services de l'État dans la gestion de « l'affaire Cahuzac ». Sans aborder les éléments de fond de l'enquête, qui relèvent du secret de l'instruction, nous souhaitons mieux comprendre comment cette affaire très délicate a été conduite, notamment par la justice.
(Mme Christiane Taubira prête serment.)