Ce droit de timbre n'existait pas avant 2011. Avait-on constaté auparavant ce que vous appelez un appel d'air ? Vous savez bien que non mais vous persistez néanmoins à vous inspirer des doctrines du tea party et à véhiculer des représentations erronées, qui vous ont coûté électoralement très cher. Vous aviez ainsi créé une usine à gaz autour de l'AME, que nous nous apprêtons à supprimer. Celle-ci a notamment servi à dissimuler des pratiques de mauvaise gestion dans certains hôpitaux, consistant à faire endosser par l'AME des soins qui n'en relèvent pas. Le rapport du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC) établi par deux co-rapporteurs dont M. Christophe Sirugue sur l'évaluation du système ainsi qu'un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), tenu un certain temps sous le boisseau par le précédent gouvernement, l'ont établi.
Je rappelle que les bénéficiaires de l'AME se font aussi soigner pour des maladies transmissibles comme la tuberculose, qui réapparaît en ce moment.
Vous vous êtes donc attaqués aux populations les plus précaires, comptant des femmes enceintes, des enfants privés de soins, des sans-abri errant sur nos littoraux du nord, des victimes de la gale … Et cela pour cinq millions d'euros !