Nous continuons l'audition des syndicats de l'entreprise Goodyear. Les semaines passées, nous avons auditionné la secrétaire du comité centrale d'entreprise (CCE) et les représentants CGT et SUD de l'usine d'Amiens-Nord. Aujourd'hui, nous recevons M. Philippe Théveniaud, président de la section CFTC de Picardie, délégué CFTC de l'usine Dunlop d'Amiens-Sud, et M. Thierry Récoupé, secrétaire du comité d'entreprise de l'usine Dunlop d'Amiens-Sud, délégué CFTC.
Messieurs, soyez les bienvenus.
Cette audition est ouverte à la presse écrite et audiovisuelle. Comme nous nous efforçons de le faire chaque fois que cela est possible, notre réunion est retransmise en direct et en téléchargement, tant sur le canal interne que sur le portail vidéo de l'Assemblée nationale.
Un compte rendu de nos débats sera établi dans les jours qui suivent notre réunion. Il vous sera soumis, messieurs, pour vous assurer qu'il correspond exactement aux propos que vous aurez tenus, puis il sera publié sur le site Internet de l'Assemblée nationale.
Conformément à nos habitudes de travail, je vous donnerai d'abord la parole pour un exposé introductif d'une vingtaine de minutes. Ensuite, notre rapporteure, Mme Pascale Boistard, pourra poser une première série de questions. Enfin, les autres membres de la commission d'enquête interviendront pour un débat approfondi.
La CFTC est le syndicat majoritaire sur le site Goodyear d'Amiens-Sud. Historiquement, ce site est une usine de la marque Dunlop, intégrée ensuite dans le groupe Goodyear. L'audition d'aujourd'hui vous permettra, messieurs, de nous présenter la situation dans cette usine.
Nous sommes particulièrement intéressés par la présentation que vous allez nous faire du passage aux équipes en 4x8 en 2008. Comment expliquez-vous que les salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Sud l'ont accepté, alors que ceux de l'usine d'Amiens-Nord l'ont refusé ?
Pourriez-vous dresser un bilan, après cinq ans d'application, de ce changement d'organisation du travail – en termes d'emplois, de rémunérations, de conditions de travail, etc. –, que d'autres syndicats ont présentée comme très difficile ?
Comment se passe le dialogue social dans l'usine ?
Enfin, comment voyez-vous l'avenir d'Amiens-Sud, sachant que d'autres syndicats jugent sa pérennité menacée ?
Conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, je vais vous demander de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
Veuillez l'un et l'autre lever la main droite et dire : « Je le jure ».