Contrairement ce que l'on a pu entendre, l'accord n'a pas une durée de cinq ans : il est à durée indéterminée, mais les parties signataires ont le droit de le dénoncer à partir de la cinquième année.
Cet accord comporte trois volets. Un volet industriel, relatif aux investissements, pour l'instant plus que respecté. Un volet emploi, avec la garantie de l'emploi de 862 salariés permanents jusqu'à fin 2014 – mais l'accord a d'ores et déjà permis d'embaucher 60 personnes supplémentaires, ce qui porte l'effectif à 920. Enfin, un volet volume de pneus, auquel nous avons ajouté depuis 2008 trois avenants afin d'adapter la production à la conjoncture économique, c'est-à-dire à la demande des clients et à la régression des ventes. Nous sommes ainsi passés d'une production de 17 000 pneus par jour en 2008 à 11 000 aujourd'hui qui partent directement chez le client. L'usine d'Amiens-Sud travaille en flux tendus : aucun pneu n'est stocké – alors que la moitié l'était en 2008.
J'ajoute que les pneus que nous vendons n'ont rien à voir avec ceux de 2008, car nos clients actuels nous demandent des pneus à haute valeur ajoutée. Grâce à notre service développement qui met au point des prototypes, vingt dimensions BA ont été développées et sont fabriquées au sein de l'établissement. En 2014, nous fabriquerons 1,8 millions de pneus de ce type. La question n'est plus celle de la quantité : c'est celle de la qualité et du prix de revient. Les investissements étaient conditionnés aux 4x8 : depuis quatre ans, l'usine d'Amiens-Sud se développe en produisant ces pneus pour véhicule de tourisme de grande valeur ajoutée qui lui permettront de dégager des bénéfices.
Le groupe a investi pour produire les pneus qui lui étaient demandés. Nous les fabriquons actuellement et, je l'espère, pour longtemps. Alors que l'usine Dunlop n'avait jamais fait de bénéfice, nous sommes parvenus à réaliser 1,1 million de bénéfice en 2011, et 2,6 millions en 2012. Les prévisions pour 2013 sont de l'ordre 4 millions. En 2012, la moyenne reçue par les 950 salariés au titre de la participation aux bénéfices a dépassé 400 euros, soit un niveau jamais atteint par le passé.