L'an dernier, quand le volume de la production a baissé, nous avons demandé à passer aux 5x8, système plus confortable pour les salariés. La demande n'a pu être satisfaite. Elle supposait de réorganiser tout le travail, au risque de devoir faire marche arrière par la suite, si la demande augmentait. On risquait en outre une baisse de productivité, alors que nous sommes en concurrence avec d'autres sites européens.
Je veux souligner une autre innovation. Pour la première fois chez Dunlop, des femmes ont été recrutées, ce qui va dans le sens de l'égalité. En tant que président de la caisse d'allocations familiales de la Somme (CAF), je sais qu'il existe des fonds disponibles. À Amiens, l'équipe municipale s'était engagée à aider les salariés qui effectuent des horaires atypiques. Elle n'a pas tenu ses promesses, alors qu'on favoriserait l'attractivité du territoire en créant des crèches interentreprises adaptées à notre rythme de travail. Je regrette que les fonds publics aient servi non à accompagner les efforts des salariés pour conserver leur emploi, mais à aider ceux qui allaient manifester.