Il n'a pas été facile d'accepter le passage aux 4x8. Aussitôt l'accord conclu pour Rueil-Malmaison, nous avons réclamé l'ouverture de négociations pour pérenniser le site d'Amiens-Sud. Il a fallu de nombreuses réunions pour aboutir. Chaque fois qu'une proposition était avancée, les salariés étaient consultés. Le syndicat majoritaire était la CGT. À l'ultime réunion, le point de non-retour a failli être atteint. La CGT a radié les deux délégués de l'établissement, qui avaient signé l'accord. Ceux-ci ont alors pris l'étiquette de l'UNSA. Pour respecter la procédure juridique, il fallait revoter pour qu'ils retrouvent leur statut de délégués. Ils ont été élus à plus de 85 %.
Nous travaillons chaque jour pour que les contreparties du passage aux 4x8 restent satisfaisantes. Je l'ai dit, le montant de la prime d'intéressement trimestriel, qui permet au groupe d'atteindre ses objectifs en matière d'accidents du travail et de production, peut s'élever jusqu'à 360 euros. Nous ne sommes jamais descendus en dessous de l'objectif, et le montant mensuel moyen, qui varie entre 80 et 120 euros par salarié, est un record historique. En 2013, le taux de rebut mensuel, carcasses et déchets confondus, qui, en 2012, était de l'ordre de 1,8 million d'euros – soit plus de 20 millions pour douze mois – est tombé entre 600 000 et 700 000 euros, ce qui représente un gain annuel de 12 millions pour le groupe. Nous sommes sur de bons rails. Partenaires sociaux, salariés et direction interne partagent la volonté d'atteindre des objectifs et de pérenniser le site.