Je n'ai pas ici toutes les pièces relatives à ce contrat, mais nous vous les transmettrons.
Vous m'avez interrogée, monsieur le député, sur l'ambiance. Bien sûr, nous parlions de cette situation perturbatrice et difficile à vivre. Mais le cabinet travaillait au service du ministre délégué, non pour M. Cahuzac. La seule manière de faire – tel avait été mon conseil après en avoir discuté avec le directeur général des finances publiques – était de séparer les choses. Cela vaut aussi pour le contrat que vous évoquez : il a été signé par les deux ministres en vue de les aider à définir leur stratégie de communication ; il n'avait nullement vocation à être utilisé par M. Cahuzac pour l'affaire dans laquelle il était mis en cause.
D'autre part, lorsque le ministre délégué intervenait sur une radio, nous savions, bien sûr, qu'il pouvait être interrogé sur cette affaire. Certes, il nous est arrivé d'en discuter avec lui, de voir comment il sentait les choses. Mais aucune réunion n'a été dédiée à ce sujet, et il définissait seul sa position. La gestion de cette affaire ne relevait pas du cabinet, en tout cas telles que je concevais son rôle. Je ne dis pas que cette affaire n'était pas présente à notre esprit, mais que le cabinet s'est consacré, au cours de cette période, à l'action du ministre délégué, en particulier aux textes qui relevaient de sa compétence.