Oh, vous savez, on parle de « Villeneuve-sur-Vote »… Ce n'était pas facile !
Jean-Louis Bruguière, bien que sa famille habitât Villeneuve-sur-Lot depuis des générations, était considéré comme un « parachuté » – c'était du moins le bruit que les partis adverses faisaient courir. En outre, il y avait là différentes personnes : chacune voulait donner son avis ; la personne qui s'occupait de la communication allait avec l'un, avec l'autre ; au milieu de tout cela, il y avait les harkis – qui sont très nombreux là-bas. C'était – comment dire ?... assez délicat.
Du moins était-ce ainsi à Villeneuve-sur-Lot même, car lors de nos déplacements dans la circonscription, l'ambiance était très sympathique. Chaque jour, nous visitions dix mairies, et nous terminions par un meeting dans le chef-lieu de canton. Sachant qu'il y a quatorze cantons, si l'on excepte les week-ends, presque toute la campagne s'est déroulée ainsi !
Mais, à Villeneuve-sur-Lot, chacun y allait de son conseil ! J'ai fait de mon mieux pour calmer les gens, mais j'étais un peu « le perdreau de l'année » dans cette affaire.