Intervention de Catherine Charrier

Réunion du 3 septembre 2013 à 15h00
Commission d'enquête relative aux causes du projet de fermeture de l'usine goodyear d'amiens-nord, et à ses conséquences économiques, sociales et environnementales et aux enseignements liés au caractère représentatif qu'on peut tirer de ce cas

Catherine Charrier, secrétaire, CFE-CGC du comité central d'entreprise, CCE de Goodyear Dunlop Tires France :

En étudiant le projet de PSE, SECAFI constate que l'entreprise est dans une situation financière extrêmement difficile. En effet, en raison du poids du remboursement de sa dette, sa capacité d'investissement est inférieure de moitié à celle de ses principaux concurrents, comme Bridgestone et Michelin. De surcroît, depuis deux ans, Goodyear voit son chiffre d'affaires diminuer. Sur ses deux métiers de base – pneumatiques tourisme et poids lourds –, l'entreprise perd des parts de marché. C'est certainement une des raisons pour lesquelles la société a décidé de vendre l'activité agricole, qui n'était pas son coeur de métier et perdait aussi de l'argent.

Le cabinet SECAFI trouve donc une société en mauvaise santé, qui cherche de l'argent pour rembourser une dette considérable – 7 milliards de dollars. Il constate que l'usine d'Amiens-Nord n'a pas reçu d'investissements depuis 2007 en dehors des investissements de sécurité, et qu'elle fabrique des pneus qui ne se vendent plus. Dans un rapport d'une centaine de pages, le cabinet dresse donc le constat d'une situation dramatique dont la seule issue est malheureusement la fermeture de l'usine.

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