Après avoir reçu, au cours de nos précédentes réunions, les syndicats des usines Goodyear d'Amiens-Nord et Sud, nous poursuivons nos travaux en auditionnant la direction de l'entreprise Goodyear. Nous accueillons aujourd'hui M. Michel Dheilly, directeur de production de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord, et M. Laurent Dussuchale, directeur des relations sociales de Goodyear Dunlop Tires France.
Cette audition est ouverte à la presse écrite et audiovisuelle. Comme les précédentes, notre réunion est retransmise en direct et en téléchargement, tant sur le canal interne que sur le portail vidéo de l'Assemblée nationale.
Un compte rendu de nos débats sera établi dans les jours qui suivent notre réunion. Il vous sera soumis, messieurs, pour vous assurer qu'il correspond exactement aux propos que vous aurez tenus, puis il sera publié sur le site internet de l'Assemblée nationale.
Conformément à nos habitudes de travail, je vous donnerai d'abord la parole, messieurs, pour un exposé introductif d'une vingtaine de minutes. Ensuite, notre rapporteure, Mme Pascale Boistard, pourra poser une première série de questions. Enfin, les autres membres de la commission d'enquête interviendront, pour un débat approfondi.
Votre audition de ce jour, messieurs, sera suivie la semaine prochaine de celle d'autres dirigeants du groupe Goodyear, ainsi que, le jeudi 10 octobre, d'une visite des deux usines Goodyear d'Amiens-Nord et Sud, à laquelle sont conviés tous les députés membres de la commission d'enquête.
Nous avons entendu, de la part du syndicat majoritaire d'Amiens-Nord et d'un syndicat minoritaire, une mise en cause de la responsabilité de la direction de l'entreprise dans la situation actuelle, caractérisée par l'annonce, en janvier dernier, de votre décision de cesser l'activité et de fermer le site. Il a même été dit hier que vous portiez une part de responsabilité dans la dégradation du dialogue social.
Nous serions très intéressés d'écouter votre point de vue sur le déroulement des événements passés, notamment depuis 2007, qui ont conduit à la situation actuelle. Quelles sont les raisons qui vous ont amenés à décider la fermeture du site, avec comme conséquence 1 150 licenciements ?
Pourquoi la situation respective des usines d'Amiens-Nord et Sud a-t-elle autant divergé ?
Comment se passe le dialogue social dans l'usine d'Amiens-Nord – et, si vous pouvez nous le dire, dans l'usine d'Amiens-Sud ?
Quelle est votre appréciation sur la situation actuelle et son évolution ?
Nous sommes d'autant plus intéressés par votre point de vue que des violences ont été évoquées par les personnes auditionnées précédemment.
Conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, je vais vous demander de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.