Intervention de Michel Dheilly

Réunion du 18 septembre 2013 à 17h00
Commission d'enquête relative aux causes du projet de fermeture de l'usine goodyear d'amiens-nord, et à ses conséquences économiques, sociales et environnementales et aux enseignements liés au caractère représentatif qu'on peut tirer de ce cas

Michel Dheilly, directeur de production de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord :

J'en viens au projet de SCOP, qui a été présenté à la direction pour remplacer la proposition de Titan. Ce n'est pas moi qui peux décider de céder une activité : c'est la direction du groupe, dans le cadre d'une stratégie globale, et je respecte la décision des dirigeants. Nous devons fabriquer d'un bout à l'autre de la chaîne des produits agraires : cette chaîne commence par l'activité de recherche et développement, sans laquelle les produits ne correspondraient plus à la demande du marché et l'activité péricliterait. La cession de l'activité agraire à la société Titan présentait un avantage important : Titan avait l'intention bien réelle d'installer à Amiens un siège social et une unité de recherche et développement. Une fois que l'usine a transformé les matières premières en suivant les spécifications qui ont été déterminées, il faut encore assurer la commercialisation des produits. Or les modules de distribution et de vente ne figuraient pas dans l'offre de la SCOP, qui n'était donc pas équivalente au projet de reprise de l'activité agraire présenté par Titan à Goodyear.

Par ailleurs, je ne me ferai pas le porte-parole des salariés – il y a des représentants du personnel pour cela –, mais j'ai discuté de la SCOP avec un certain nombre de salariés et je ne suis pas convaincu que ce projet rassurait l'ensemble du personnel, car il ne contenait aucune précision sur la façon de préserver les activités et les salariés.

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