S'agissant de l'abandon de l'activité agricole, ce n'est pas à moi que revient le pouvoir de décision, et ce point vous sera mieux expliqué par mes supérieurs hiérarchiques. En tout état de cause, il faut parler de cession, et non de délocalisation de cette activité.
Le terme de « délocalisation » est tout aussi infondé pour les pneus tourisme. À quoi bon délocaliser une production pour laquelle il ne reste plus de marché ? Les nouveaux produits ne peuvent pas être fabriqués avec les technologies du site d'Amiens-Nord, et les gammes que nous y produisions ne trouvent plus preneur, ce qui entraîne des surstocks. N'étant plus en mesure d'assurer l'écoulement des produits, on est forcé d'arrêter la production. Seule une petite partie des pneus a été transférée ailleurs, à la demande des constructeurs automobiles – notamment Renault – qui souhaitaient en rapprocher la fabrication de leurs sites d'assemblage polonais et turcs. Ce transfert représente 20 % de baisse d'activité sur le site d'Amiens-Nord.