Les négociations de 2012, autour du projet de PDV, ont connu deux phases. Compte tenu de l'engagement, long de plusieurs années, de la CGT dans le combat pour le site d'Amiens-Nord, nous avons d'abord travaillé exclusivement avec ce syndicat. Cette phase a permis de poser les jalons du projet de PDV et du plan plus global qui aurait permis la reprise du site par Titan. Au mois de juin, alors que la discussion avait suffisamment avancé, nous avons présenté le projet d'accord de méthode en groupe de négociation réunissant l'ensemble des délégués syndicaux centraux et en CCE. Les chiffres que je vous ai cités – mentionnés à l'époque dans des notes d'information que nous avons diffusées dans l'entreprise – sont issus de ce document.
Si Goodyear n'a pas mis en oeuvre ce projet de PDV sans la signature de la CGT, c'est d'abord parce que l'exigence avancée par celle-ci d'obtenir sept – et non plus deux – ans de garantie d'emploi a conduit Titan à se désengager. Surtout, la justice nous ayant signifié que l'avenir de nos activités constituait un seul et même projet, nous ne pouvions envisager une mise en oeuvre unilatérale de PDV sur l'une d'entre elles sans donner toute la clarté sur l'autre. Quant à la possibilité – parfois évoquée – de le faire par voie de référendum ou par dérogation administrative, elle ne correspond à rien sur le plan juridique.