J'ai juste demandé à Florent Pedebas s'il connaissait Rémy Garnier. Il m'a répondu : « Regarde sur Internet, tu trouveras des informations ».
Rémy Garnier, nous allons le voir par une très belle journée de fin d'été. Nous arrivons sur la place du petit village de Laroque-Timbaut, où nous avions rendez-vous. Le café où nous devions nous rencontrer étant fermé pour cause de décès, Rémy Garnier nous propose de venir chez lui.
Il faut se replacer dans le contexte de l'époque. Cela fait alors dix ans que Rémy Garnier est au fond du trou – lorsque nous l'avons rencontré, il n'était pas l'homme flamboyant que vous avez auditionné ! Lorsqu'il voit arriver un détective de Paris, accompagné d'un autre de Villeneuve-sur-Lot, que de surcroît il connaît, il décide de tout déballer : le dossier France Prune, son mémoire en défense, les procès qu'il a gagnés, etc. Il eût été incorrect de notre part, une fois qu'il avait répondu à nos questions, de ne pas l'écouter – surtout que cela pouvait être utile pour mes investigations. Nous sommes restés avec lui plus de trois heures ! Il avait mis plein d'espoir dans un rendez-vous qu'il devait avoir avec M. Cahuzac dans les jours suivants. Comme il a été éconduit lors de ce rendez-vous, il a tout déballé.