Je vous ai apporté, avec son autorisation, un document que personne n'a encore vu.
Comme nous n'avons pas le droit d'investiguer dans le canton de Genève, nous disposons de correspondants susceptibles de le faire à notre place. M. Léonard Bruchez, qui appartient à un grand cabinet et qui est mon correspondant depuis plus de vingt ans, m'a écrit le 18 janvier 2012 le courriel confidentiel suivant : « Je viens d'avoir un appel d'un confrère de Genève qui travaille sur une affaire concurrente concernant le nommé Dreyfus. Je te donne l'info, comme il me l'a donnée, en confidence absolue : il y a actuellement quatre agences qui sont à la recherche de Dreyfus. L'une d'entre elles – pas toi – cherche des sociétés offshore qui auraient été mises en place par Dreyfus pour le compte de notables français. Je te laisse méditer là-dessus. »
Je n'ai jamais vu un dossier comme cela : à chaque fois que l'on ouvrait un tiroir, un diable en sortait !
Je savais donc depuis près de deux ans qu'une restructuration était en cours à Genève : du fait des nouvelles dispositions du droit helvétique, l'UBS organisait à toute vitesse des transferts de comptes – notamment je pense celui de la personne qui nous intéresse, mais d'autres également.