Je suis le suspect idéal pour trois raisons.
Premièrement, puisque Cahuzac a effacé des redressements en 1999, on m'accuse d'avoir voulu me venger. Deuxièmement, je mentionne le compte suisse dans mon mémoire de 2008. Troisièmement, je suis encore censé vouloir me venger après le rendez-vous du 26 octobre, puisqu'il n'a pas donné suite à ma requête.
J'en reviens à votre question.
En 1999, M. Cahuzac était député, et n'importe quel député de quelque bord que ce soit aurait fait la même démarche. Je n'ai jamais eu le moindre grief contre Cahuzac personnellement. Mais je considère que son intervention et le coup d'éponge donné par Christian Sautter étaient parfaitement illégaux. Je tiens d'ailleurs à votre disposition un document qui confirme mon analyse. Il s'agit d'une ordonnance d'irrecevabilité faisant suite à une de mes plaintes contre la plus haute hiérarchie, signée par Mme Corinne Goetzmann, juge d'instruction au tribunal de grande instance de Paris : « Ces interventions ministérielles que la partie civile contestait n'étaient pas susceptibles d'être assimilées à une transaction normale. Elles étaient susceptibles de constituer les délits d'abus d'autorité dirigé contre l'administration, de concussion et d'opposition à fonctions. »