Dans ce dossier – comme dans bien d'autres qui agitent aujourd'hui l'actualité française –, il était temps d'arrêter d'entendre les discours politiques, les théories académiques et les déclarations d'intention de la part de personnes qui ignorent tout de la réalité des pratiques révélées aujourd'hui, pour laisser s'exprimer les praticiens et les techniciens de terrain. Je n'en suis qu'un parmi tant d'autres qui pourraient, s'ils ne faisaient pas l'objet de pressions importantes, témoigner comme j'essaie de le faire depuis quelques mois.
Le mot « éventuels » à propos de dysfonctionnements, et le fait de mentionner le seul « Gouvernement » dans le libellé de votre Commission, m'ont fait sourire. Français, j'ai grandi et fait mes études en France, avant de travailler dans le monde anglo-saxon, puis en Suisse. Mon métier – le family office – consiste à offrir les services de régisseur ou de secrétaire privé pour gérer tant le quotidien que le patrimoine des grandes familles. Ayant, depuis vingt ans, beaucoup travaillé avec la clientèle française, j'ai pu constater la réalité des pratiques touchant de près ou de loin une partie du personnel politique français, à titre d'enrichissement personnel ou dans le cadre du financement des partis qu'ils représentent, et je défie quiconque ayant cinq à dix ans d'expérience similaire d'ignorer ces dysfonctionnements, sauf à faire preuve d'aveuglement ou de mauvaise foi.