Deux périodes sont à distinguer. Au départ, comme tous les gérants indépendants, Reyl & Cie était titulaire d'un compte en son nom – appelé master account ou compte principal – chez un dépositaire, dont chacun des comptes de ses clients constituait une sous-rubrique. Avant l'entrée en vigueur des lois anti-blanchiment visant les fonds d'origine criminelle, le dépositaire – en l'occurrence l'UBS – pouvait n'avoir et ne connaître qu'un seul client, le gérant indépendant, et ignorer qui se cachait derrière les sous-rubriques de son compte.