J'aurais certainement dû le faire, mais à cette époque, j'ai préféré réserver mon énergie à mes clients et me concentrer sur mes contacts avec Reyl & Cie qui étaient alors bien engagées. Quant à cet établissement, je l'ai quitté en juillet 2010 à cause d'un désaccord avec la direction et l'actionnariat sur les conflits d'intérêt qui affectent notre métier. Dans le cadre du family office – où nous ne jouons pas le rôle de banquiers mais celui de secrétaires privés de nos clients –, nous devrions pouvoir comparer et critiquer librement l'ensemble de leurs banquiers privés, quels qu'ils soient. Or, pour certains clients communs à Reyl Private Office et à l'établissement Reyl & Cie, on nous avait demandé de ne pas mettre en avant les éléments pour lesquels ce dernier pouvait manquer de compétitivité. À mes yeux, cela remettait en cause mon indépendance professionnelle.