Je précise que Reyl est devenu une banque en novembre 2010 et n'a plus besoin d'envoyer ses clients ailleurs. À l'époque supposée de l'ouverture du compte, l'établissement était maître et propriétaire de la relation mais pas de la partie hardware, si je puis dire, et sa taille était plutôt petite au regard des autres établissements de la place de Genève.
Pour de tels groupes qui souhaitaient assurer un développement commercial rapide et dynamique, il était courant d'accepter des comptes du montant dont vous avez fait état, voire d'un montant plus réduit encore. Il s'agissait de prendre des « parts de marché ». De plus, un établissement comme Reyl sait très bien que les hommes et les femmes politiques ne disposent pas forcément des fortunes les plus considérables. Néanmoins, lorsque l'on a un client comme M. Cahuzac, on s'ouvre des portes, on accède à des réseaux, à des centres d'influence. C'est plus cela que l'on recherche que la rentabilité dégagée sur des avoirs personnels qui, par comparaison avec d'autres clients beaucoup plus fortunés, sont très limités. Accepter ces clients est une manière de préparer l'avenir.